1.Le sommeil des enfants
Le sommeil des enfants est un vaste sujet pour les parents. Certains enfants font leurs nuits de suite quand d’autres continuent à se réveiller, plusieurs fois, la nuit pendant des années. Certains petits se couchent tôt, d’autres s’endorment très tard. Nous sommes tous inégaux face au sommeil, le temps dont nous avons besoin, même adulte, varie énormément d’un individu à un autre. Dans cet article, nous allons essayer de voir comment favoriser le sommeil chez les enfants.
1.1.Importance du sommeil pour la santé et le développement des enfants
L’importance du sommeil sur la qualité de vie des enfants n’est plus à démontrer. Un sommeil réparateur favorise leur développement. En effet, durant leur croissance, qu’elle soit physique ou psychique, les enfants consomment une quantité énorme d’énergie. Les temps de repos sont importants et ils rythment une journée équilibrée. De plus, les enfants constituent leurs défenses immunitaires. Leur organisme se développe et un bon sommeil favorisera un bon état de santé.
1.2.Les besoins en sommeil des enfants
Dormir et se reposer est un besoin fondamental. Le temps de sommeil varie d’un individu à l’autre et notamment en fonction de l’âge de votre enfant.
Heures de sommeil recommandées selon l’âge des enfants
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2.Quelques éléments pour améliorer la qualité de sommeil de nos enfants
2.1.La routine du coucher : Créer un environnement propice au sommeil.
Établir une routine de sommeil va permettre à vos enfants de prendre un rythme. Leur l’horloge biologique se régule. Vos enfants pourront vivre plus sereinement le moment du coucher, car ils seront préparés, psychologiquement et physiquement, à aller dormir.
2.2.La chambre doit être un ancrage positif
Pour créer un environnement favorable au sommeil, il est important d’établir la chambre de votre enfant avec des ancrages positifs. En effet, si vous avez l’habitude de punir votre enfant en l’envoyant dans sa chambre ou que vous avez des disputes en faisant ses devoirs également dans sa chambre, il est peu probable que son inconscient identifie sa chambre comme un endroit positif. Il doit y avoir des interactions positives afin que sa chambre devienne pour lui un lieu de sécurité et de détente. Il est donc important de créer un environnement apaisant et calme. Pour que l’ancrage soit positif, vous pouvez par exemple prendre l’habitude de passer des moments calmes autour de câlins, de lecture, de jeux dans la chambre avec votre enfant. Vous pouvez aussi permettre à votre enfant de vous suggérer des éléments de décoration qui le font se sentir heureux et apaisé.
2.3.Une ambiance de détente doit entourer le moment du coucher
Lumière tamisée, musique douce, faites en sorte que le moment du coucher approche avec douceur. Un repas, la douche et le brossage de dent peuvent faire l’objet d’un rituel « douceur ». Nos enfants accumulent du stress et des tensions toute la journée. Il est donc important pour eux de commencer progressivement à relâcher jusqu’au moment du coucher. Bien évidemment, afin de favoriser un sommeil de qualité, je vous déconseille d’utiliser des écrans en soirée le plus possible et encore moins avant d’aller le coucher. La lumière et les effets stimulants des écrans sont contre-productifs pour une bonne nuit de repos. En plus, comme nous l’avons vu dans l’article sur PEGI, le cerveau des enfants n’est pas mature et donc plus sensible aux images et à leur impact.
2.4.Des heures de coucher adaptées
N’hésitez pas à coucher vos enfants plus tôt. Il n’est pas forcément facile de s’organiser pour coucher un enfant à 19h dans son lit alors que toute la famille rentre à peine du travail ou des diverses activités. Néanmoins, si vous parvenez à coucher votre enfant un quart d’heure plutôt régulièrement voire même une demi-heure, vous pourrez peut-être constater que son endormissement a aussi lieu plus tôt. Un enfant qui a pour habitude de s’endormir vers 22h en étant couché à 20h30 peut facilement s’endormir à 20h15 en étant couché à 19h30. C’est une question de rythme biologique, essayer et vous serez surpris. Bien sûr, le changement de repères doit se faire progressivement commencer par un quart d’heure puis 20 minutes et repérez les changements. À un moment, vous allez être en concordance avec un autre cycle de sommeil de votre enfant, ce qui lui permettra de s’endormir plus tôt. Une idée reçue serait de croire que, si votre enfant s’endort plus tôt, il se lèvera également plus tôt. Ce n’est pas forcément le cas. Si votre enfant refuse d’aller au lit tôt parce qu’il fait de longues siestes, il est important de commencer à diminuer progressivement le temps de sieste afin de rééquilibrer le sommeil nocturne.
2.5.Les activités quotidiennes qui favorisent un bon sommeil
Un enfant est une boule d’énergie. Il en utilise beaucoup pour sa croissance et son développement, mais il a également énormément d’énergie à dépenser la journée. Si votre enfant est en âge d’être scolarisé, passer sa journée assis sur une chaise n’est pas tellement adapté à son développement. Penser donc à favoriser les exercices physiques quotidiennement. Jouer au ballon, courir, faire du vélo, aller nager, danser, sauter, encouragez vos enfants à se dépenser pendant la journée.
2.6.Éviter les sucres rapides quelques heures avant le coucher
16h30 l’heure à laquelle la plupart des enfants sortent de l’école pour se rendre à la garderie ou rentrer chez eux correspond aussi à l’heure du goûter. Nous avons vu dans l’article sur l’alimentation saine et équilibrée pour nos enfants que de nombreux biscuits et goûters qui sont faits par la grande distribution contiennent énormément de sucre. Dans l’absolu, un enfant dépense le sucre rapidement. Cependant, il est bon de ne pas leur donner trop l’habitude de manger sucré, car le sucre se révèle être une véritable addiction. À partir de 16h30, veillez à ce que vos enfants ne mangent plus de sucres rapides ni de boissons industrielles contenant potentiellement des additifs qui auront tendance à les exciter. Pour les repas du soir, favorisez les sucres lents (pâtes, riz, pommes de terre…) afin qu’ils aient de l’énergie pour le lendemain. Cela stabilisera également leur glycémie toute la nuit, favorisant un sommeil long et réparateur.
3.Le coucher le moment où les peurs et la tension resurgissent
Vous pouvez mettre en place de petits rituels en fonction des peurs de votre enfant.
3.1.Le spray à monstre : détruit les monstres et les angoisses.
Confectionnez une « potion magique » pour vous débarrasser du monstre et des mauvais esprits. Pour cette potion magique, vous prenez un spray rempli d’eau dans lequel vous pouvez glisser quelques gouttes d’huile essentielle d’orange douce ou de lavande officinale en fonction des préférences de votre enfant.
(Les huiles essentielles d’orange douce et de lavande officinale sont aussi utilisables en diffusion pour les enfants, veillez néanmoins à les diffuser en petite quantité, durant un temps limité et si possible en dehors de la présence de l’enfant s’il est tout petit. Pour les sujets sensibles et les jeunes enfants, vérifier les éventuelles allergies, demandez conseil à votre pharmacien).
À chaque fois que vous aurez un temps de repos ou de détente dans la chambre avec votre enfant, vous pouvez parfumer la chambre avec ce spray. Votre enfant va se créer une empreinte olfactive à laquelle il va associer les moments de calme, de sécurité et de tendresse, passés avec vous, à sa chambre. Vous pourrez utiliser ce spray pour l’apaiser, les soirs où il manifestera des angoisses.
3.2.Les marionnettes: rejouer les scènes qui ont été source de tension.
Comme nous l’avons vu dans l’article sur les neurones miroirs, le jeu des marionnettes se prête bien au moment du coucher. En jeu libre, vous pouvez laisser l’imagination de votre enfant s’exprimer. Il laissera parler ce qui lui viendra sur le moment. Cela lui permettra de régler d’éventuelles tensions psychiques et de s’apaiser. Sinon, vous pouvez jouer une scène douce et lui souhaiter une bonne nuit.
En suivant ces méthodes et conseils, vous pouvez aider votre enfant à s’endormir plus facilement et à avoir un sommeil de qualité. Néanmoins, ces recommandations ne sont pas toujours suffisantes. N’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant. Vous pouvez aussi me contacter si vous rencontrez une problématique particulière et que vous souhaitez que je vous accompagne.
Quels sont vos rituels au moment du coucher ?
Au plaisir de lire vos commentaires,